Le projet s’inscrit parallèlement à la rue Coubertin, en contrebas de celle-ci. Depuis le pont Joseph Bech, ce sont quatre niveaux complets qui occupent l’espace. Pour aborder la dualité du programme qui demande à la fois une façade aveugle sur l’immeuble parlementaire, et des  façades ouvertes pour alléger visuellement et ventiler naturellement l’ouvrage… Nous avons travaillé sur deux thématiques : l’opacité et la transparence.

Plutôt que d’opposer deux typologies de façades bien différenciées, notre réponse architecturale propose une transition douce qui permet de passer du plus fermé au plus ouvert, du plus construit au plus libre. Le grand volume blanc du premier plan se découpe dans le paysage et offre une façade à effet mixte : l’aspect est fermé en lecture frontale, face au parlement, grâce à une peau métallique tramée, des plis aléatoires dans ce revêtement opaque créent des ouvertures latérales qui induisent vibration et légèreté puis d’autres éléments se juxtaposent et s’espacent pour laisser apparaître progressivement la nature du parking.

La composition aléatoire donne du rythme et de la diversité tout en offrant un dessin rigoureux et maitrisé, Pour cela nous nous appuyons sur 3 matériaux métalliques qui qualifient la façade et offrent une qualité plastique et une mise en œuvre simple, pouvant être réalisés en préfabrication : panneaux blanc nacré, métal déployé anodisé ou or, maille inox. L’objet parking qui reste un édifice fonctionnel ne doit pas être trop marqué : la trame orthogonale, l’orientation verticale des panneaux de façades et leur dimension réduite donnent une échelle humaine à l’ouvrage, et rappelle les façades de bureaux.

Le jour, les matériaux en métal nacré blanc, métal déployé or, et maille métallique se fondent dans le paysage et dialoguent avec l’environnement tertiaire. La nuit, la lumière intérieure du parking entre en résonnance avec le jeu de pleins et de vides, et agit comme une lanterne. L’été, les usagers de la piscine, qui utiliseront l’entrée Nord, trouveront dans la façade végétalisée un décor naturel et familier : à noter que tous les arbres existants sur le site seront préservés à l’exception de la trame centrale du parking.

L’organisation intérieure du parking favorise le confort d’usage et l’aisance de manœuvre par une trame généreuse, une desserte en sens unique et des rampes qui prolongent naturellement les allées. Les accès des véhicules sont concentrés à l’extrémité nord du bâtiment au point le plus bas de la rue Coubertin. L’accès piéton principal est relié directement au pont Joseph Bech par une passerelle au niveau 1. La porte d’entrée du parking est valorisée comme une entrée d’immeuble, et participe au caractère tertiaire du quartier. Les deux ascenseurs trouvent leur place dans ce qui constituera un hall principal des piétons 

Les choix constructifs, structure en béton et façades métalliques, offrent un bon compromis entre économie et pérennité de l’ouvrage : une maintenance réduite, et un entretien facile contribueront à l’optimisation du coût global du projet, et de sa rentabilité, 

Caractéristiques techniques et environnementales

Les aspects environnementaux (pour un parking, c’est déjà antinomique….) sont abordés par la réflexion sur l’entretien ou plutôt l’absence d’entretien, l’éclairage performant (Led), la pose de panneaux photovoltaïques, la mise en place d’une façade végétalisée qui compensera la suppression des 10 arbres.

La gestion des EP est réalisée dans 2 noues latérales qui compensent l’imperméabilisation de la surface, en faisant office de bassin d’orage.

Pour aller plus loin...

Architecte mandataire

URBANETIC

Cotraitants

Ingerop Grand Est / Oriel

Lieu

Strasbourg

Règles PS

Parking Largement Ventilé

Etudes

DCE en cours

Maître d'ouvrage

Crédit Mutuel – Euro Information

Coût des travaux

6 000 000 €HT • 11 200 €HT/place

Surfaces

SU totale 12 115m² / Stationnement  532 places